Texte & photos : Amandine Diot
Les perroquets souffrent, au même titre que nous, de la chaleur. Adoptez des gestes simples pour les aider à passer la canicule !
Les beaux jours arrivent à grand pas, l’été s’installe, le soleil brille, les températures montent… Les journées sont de plus en plus chaudes et même les températures nocturnes ont du mal à baisser… et ceci peut durer plusieurs jours ou plus, on entre alors en période de canicule. Un temps rude pour tous les êtres vivants.
Les perroquets sont des oiseaux originaires (pour la plupart) des tropiques où les températures et le taux d’humidité sont souvent élevés. Alors pourquoi la chaleur estivale et de la canicule seraient difficile à supporter pour un perroquet ? Voilà une question que bien des propriétaires se posent. Nos oiseaux se sont acclimatés à nos régions et réagissent donc fortement aux températures extrêmes. Ce que la plupart des gens ne réalisent pas, c’est que la chaleur de l’été est beaucoup plus problématique pour nos perroquets en captivité que la température froide de l’hiver. Le corps réagit très différemment entre les températures extrêmes du chaud et du froid. Par temps très froid, lorsque les températures sont négatives, le corps active l’option « organes prioritaires » et dirige l’afflux sanguin principal vers les organes vitaux (parfois au détriment des extrémités). Notre seul souci est de garder nos oiseaux au chaud. Et nous avons les solutions pour cela : les rentrer à la maison, apporter une source de chaleur, donner une alimentation plus riche ….
Cependant, dans des conditions de chaleur extrême, les oiseaux sont désavantagés pour deux raisons. Premièrement, Ils n’ont pas de système de transpiration (glandes sudoripares) comme les mammifères qui permet de refroidir la peau lorsque l’humidité est évaporée par ces fameuses glandes sudorales.
Deuxièmement, les mammifères dotés de peu de glandes sudoripares compensent en évacuant la chaleur (en évaporant exactement) par la bouche afin de réguler leur température. Mais les oiseaux ont le bec sec et ne peuvent donc pas bénéficier de cette solution. Si nous les voyons haleter lorsqu’ils ont chaud, il s’agit plus d’une réaction au stress dû à la chaleur qu’un moyen de se rafraichir.
En cas de fortes chaleurs, vous devez être particulièrement attentif à vos oiseaux âgés et en surpoids. Ils sont encore plus sensibles.
Reconnaître un oiseau en « surchauffe »
Vous pouvez facilement repérer un oiseau en hyperthermie :
Si votre oiseau est vraiment mal et que vous êtes amenés à lui prendre sa température, rappelez-vous les oiseaux ont naturellement une température corporelle bien supérieure à la nôtre se situe aux environs des 39.5°C – 40°C avec des variations selon les espèces.
Des gestes à bannir
Voici une liste de choses à ne pas faire :
Il est important de tenter de rafraichir au mieux l’oiseau ou son environnement. Voici cinq solutions pour aider votre perroquet en période de forte chaleur.
1 – Maintenir son oiseau à l’ombre
C’est une bonne idée de laisser votre oiseau prendre l’air frais à l’extérieur et profiter du soleil, mais comme nous, trop de lumière directe du soleil peut rapidement causer une surchauffe ou une insolation. Pour éviter cela, assurez-vous que votre oiseau à TOUJOURS accès à une zone ombragée suffisamment grande et peut ainsi échapper au soleil à tout moment.
Modifier au besoin votre installation en apportant couvrant le toit où un côté très ensoleillé avec un brise vue en canisse par exemple. Vous pourrez facilement le retirer pour laisser les oiseaux bénéficier de la fraicheur de la nuit.
Préférez des matériaux naturels (canisse, bambous …) plutôt que la tôle ou le plastique qui décuplent la chaleur.
2 – Apporter de l’eau fraiche
L’accès à l’eau est indispensable en cas de fortes chaleurs. Assurez-vous d’apporter de l’eau fraîche plusieurs fois dans la journée. L’eau permet à votre perroquet de se réhydrater et de se rafraichir.
Poser votre gamelle d’eau à l’ombre, les bactéries se développeront moins rapidement.
Soyez généreux en gamelles d’eau ! Apportez-en en hauteur, au sol etc… Surtout si votre volière abrite plusieurs individus. J’en ai déjà parlé dans des articles précédent, mais un petit rappel est toujours bon à prendre : placer vos bacs d’eau de manière intelligente pour qu’ils restent propre le plus longtemps possible, par exemple loin d’un dessous de perchoir pour éviter que les fientes ne tombent dedans.
3 – Des fruits et des légumes frais
Votre perroquet ayant un régime alimentaire équilibré, sa gamelle comporte donc des fruits et des légumes frais chaque jour (réparti en plusieurs repas). Peu importe le temps qu’il fait, il est important de ne pas laisser ces aliments à la température ambiante trop longtemps afin de ne pas laisser les bactéries, mouches et autres insectes souiller la nourriture de Coco ! Par temps chaud, il est encore plus important d’être attentif à la fraîcheur des aliments et de ramasser les gamelles sous quelques heures.
Lorsqu’il fait chaud les perroquets apprécient encore plus les légumes et fruits frais, ils les rafraîchissent, les hydrates, etc.
Soyez inventifs dans votre présentation : en brochette, en enrichissement, en enrichissement aquatique, glacé …
4 – Un perroquet dans la brume
Rafraîchir l’environnement est le plus important en cas de canicule, idéal avant ou après les heures les plus chaudes. Plusieurs solutions s’offrent à vous :
5 – Des occupations aqualudiques
Une journée chaude c’est aussi l’occasion pour votre perroquet de jouer avec l’eau ! alors apportez-lui des occupation « aqualiduques » !
Je vous recommande vivement de garder votre oiseau au calme lors des fortes chaleurs (pas de vol libre, pas de training, pas de rappel …), bref pas d’effort physiques qui feraient surchauffer inutilement la machine.
Voilà de quoi passer un été serein ! Profitez bien la période estivale et bonnes vacances !
Conditions d’utilisation / reproduction des textes et illustrations
Copyright © Mon Perroquet et/ou auteurs des textes 2016 à 2026
Tous droits réservés
Découvrir nos formations perroquets
Texte & photos : Amandine Diot
Chez Anigaïdo, on avait entendu parler d’une légende : celle d’une mystérieuse jeune femme que l’on pouvait parfois apercevoir dans les bois du Val de Loire, se promenant à l’aube ou au crépuscule un hibou à son poing et une chouette volant à ses côtés… On la disait même capable de parler avec ses oiseaux !
Article à lire ici > https://www.anigaido.com/nos-dossiers/chouette-rencontre-les-plumes-et-le-coeur
Conditions d’utilisation / reproduction des textes et illustrations
Copyright © Mon Perroquet et/ou auteurs des textes 2016 à 2026
Tous droits réservés
Découvrir nos formations perroquets
Texte & photos : Amandine Diot
Chaque espèce de perroquet à un vol qui lui est propre (vol lent, vol rapide, courtes distances…), mais toutes les espèces de perroquets peuvent pratiquer le vol libre, je dis bien toutes. Mais une espèce défie cette règle : le kakapo (Strigops habroptila). Ce perroquet endémique de Nouvelle-Zélande est le seul perroquet non volant au monde. Ce perroquet ne fait pas partie des oiseaux détenus dans nos foyers, fort heureusement, car les populations sauvages sont très faibles et font l’objet de programmes de conservation.
Les plumes et les ailes permettent à l’oiseau de soutenir son corps dans l’air. C’est le mouvement des ailes vers l’avant qui permet à l’oiseau d’avancer. Et c’est principalement l’action des régimes (les grandes plumes du bout des ailes) qui propulsent le corps de l’oiseau vers l’avant. Les ailes font donc office de « moteur » si elles sont en position « marche avant ». Mais elles peuvent aussi servir de « frein » si elles sont en position « marche arrière » comme lors des atterrissages pour réduire la vitesse et limiter l’impact sur les pattes et le reste du corps. Dans ce cas c’est surtout l’action des régimes secondaires et tertiaires qui est importante (ce sont les grandes plumes des rémiges primaires au corps).
Le vol le plus pratiqué chez les perroquets, comme chez beaucoup d’oiseaux, est le vol battu. Ce vol demande un gros effort aux muscles pectoraux et est très énergivore. (Cette dernière donnée est très importante et doit être gardée dans un coin de votre tête pour plus tard !)
Les battements d’ailes chez les perroquets sont assez rapides, sauf chez les grands aras (qui ont un battement d’ailes plutôt lent).
Les plumes de queue jouent aussi un rôle important dans le vol. Elles permettent à l’oiseau de se diriger. Elles font donc office de gouvernail.
Le vol libre c’est avant tout une « liberté conditionnelle » que nous offrons à notre oiseau. Il est impératif de s’assurer de son retour, c’est ce qu’on appelle le rappel. Cet exercice doit être travaillé avant toute sortie extérieure, dans de nombreuses situations et toujours en sécurité. Tant que cet exercice de rappel n’est pas acquis à 200% vous ne devez pas sortir votre oiseau.
Le vol libre présente des risques il faut être honnête. Risque de perdre son oiseau, risque de le blesser, risque qu’il se fasse attaquer (par un rapace par exemple), risque qu’il mange des aliments déconseillés… C’est pourquoi je vous recommande plus que vivement de ne pas prendre le vol libre à la légère et de le pratiquer uniquement si votre oiseau et vous êtes prêts à cela. Faites-vous accompagner par des professionnels du vol libre. Connaissant les risques je vous guide vers une pratique sécuritaire, je vous conseille sur les gestes à avoir, les étapes préalables au vol libre, la gestion des imprévus…
Souvent on se dit que seul l’oiseau a besoin d’une formation. C’est faux ! En extérieur vous formez un binôme avec votre oiseau, c’est sur cette relation et cette confiance qui vous lie qu’est basé le vol libre. Vous devez donc, au même titre que votre oiseau avoir suivi une formation.
Les bienfaits du vol libre
Le vol libre est un exercice physique avant tout. Il permet à l’oiseau d’utiliser son corps différemment de ce qu’il peut faire en volière ou dans la maison. Je vous ai dit un peu plus tôt que cette activité physique était très énergivore. En effet, le vol libre sollicite beaucoup de muscles, et ces muscles ont besoin d’énergie pour fonctionner. Un perroquet pratiquant le vol libre aura besoin de 20 % à 30 % d’énergie en plus qu’un perroquet qui reste inactif dans le salon !
Puisque c’est l’alimentation qui fournit l’énergie, cette dernière devra donc être en quantité adaptée, de très bonne qualité et riche en protéines.
Le vol libre a influence très positive sur le mental de votre perroquet. Il lui offre une liberté de choix que la captivité souvent ne lui permet pas. Il choisit ses trajectoires, son perchoirs, son mode de vol, …
Le vol libre renforce énormément la confiance : confiant en lui d’une part, mais aussi confiance en vous, qui est si importante dans votre binôme quotidien. Le vol libre doit être un plaisir pour l’oiseau et non une contrainte. Il faut donc respecter son envie ou son refus de participer à cette activité.
Un oiseau qui pratique le vol libre doit être en parfaite santé et son plumage en très bon état. Ses plumes lui assurent une bonne stabilité en vol et la maîtrise de ses trajectoires. Que ce soit au niveau des ailes ou de la queue, elles doivent donc être complètes, en bon état et présentes de manières équitables.
Des installations adaptées et une bonne alimentation sont les garants d’un plumage de bonne qualité.
Tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité.
Victor Hugo
Conditions d’utilisation / reproduction des textes et illustrations
Copyright © Mon Perroquet et/ou auteurs des textes 2016 à 2026
Tous droits réservés
Découvrir nos formations perroquets
Texte & photos : Amandine Diot
Présenté en conférence à la bourse aux oiseaux organisée à Tonnay-Charente (17) le 2 septembre 2018
Les perroquets sont de formidables compagnons, je ne vous apprends rien… ils sont joueurs, espiègles, attentionnés, intelligents, pleins d’énergie…. C’est probablement pour toutes ces raisons qu’ils sont de plus en plus nombreux dans nos foyers. Les perroquets font d’excellents animaux de compagnie, il est important de les considérer avec sens, rigueur et amour. Ces NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) n’ont rien d’animaux domestiques et ne doivent pas être éduqués comme un chiot ou un chaton.
Votre oiseau ne vous a surement pas été livré avec le mode d’emploi. Pourtant, comprendre ses besoins est nécessaire pour pouvoir les satisfaire.
Le premier élément à prendre en considération c’est que même si notre perroquet se retrouve sur la liste des animaux de compagnie il garde une grande part de ses comportements « sauvages ».
On peut donc dire que votre perroquet vous sera livré avec les options de bases, en un mot les comportements naturels. Le package comprends par exemple :
– Les cris (plus ou moins sonores selon les espèces) qui se font entendre souvent tôt le matin, pour savoir si tout le monde va bien, et en début de soirée pour souhaiter une bonne nuit à toute la famille.
– Le grignotage : réduire en miettes les différents matériaux se trouvant à portée de bec c’est naturel pour un perroquet (notamment pour le bon entretient de ce bec) !
– Le côté grégaire : le perroquet a une sociabilité très développée et un besoin impératif de faire partie d’un groupe
– C’est aussi un hôte qui se restaure plus ou moins proprement… 1/3 dans le gosier 2/3 à terre !
– …
Tous ces comportements naturels font partie de son baguage génétique et nous ne pouvons pas les modifier, même si notre oiseau est EAM. Pour en faire un parfait perroquet de compagnie, se sera à vous de télécharger les applications nécessaires, grâce à l’éducation que vous allez lui apporter.
Quand les propriétaires de perroquets viennent me consultent pour un problème de comportement, voici ce qu’ils me disent :
– Mon perroquet crie
– Mon perroquet mord
– Mon perroquet veut me dominer
– Mon perroquet ne veut que son maître
Mon perroquet crie
Comme je viens de vous l’expliquer c’est un comportement est tout à fait normal. Les perroquets sont des animaux qui vivent en groupe, leur survie dépend des autres et la captivité n’a rien changé à cette attitude. Ils ont donc besoin d’être en contact permanent avec le reste du groupe, et quand on est perdu au milieu du feuillage dense de la cime des arbres, le meilleur moyen de se localiser c’est de s’appeler ! Le cri est donc un comportement inné que vous ne pourrez pas éteindre chez votre perroquet, par contre vous pouvez le diminuer ou le modifier par l’éducation.
Mon perroquet mord
Mordre est tout sauf un comportement naturel pour un perroquet. Le perroquet est un animal proie, il choisira donc toujours la fuite, quand on est équipé d’une si belle paire d’ailes il est facile de s’envoler rapidement.
Si le perroquet choisit l’attaque c’est qu’il n’a pas le choix : le cas le plus éloquent est un perroquet aux plumes d’ailes taillées qui ne peut donc pas s’envoler, et quand on est un perroquet notre meilleure arme est le bec… alors on mord ! A contexte anormal, comportement anormal !
Mon perroquet veut me dominer
L’idée de dominance est un mythe, qui n’existe absolument pas chez les psittacidés. Il a été inventé afin de répondre facilement à un comportement où l’humain s’est senti inférieur, la hiérarchie est commune dans nos sociétés et il a été simple de transposer ce fait.
Le comportement des perroquets est bien plus complexe que cela. Avant de vouloir comprendre les perroquets en captivité il est fondamental de comprendre leur besoins et leurs habitudes à l’état naturel. Et à l’état naturel, il n’existe aucune hiérarchie dans le monde des perroquets. Par contre il existe bel et bien une vie de groupe avec ses règles et ses lois, mais rien à voir avec de la dominance.
Mon perroquet ne veut que son maître
La plupart des perroquets forment de solides liens à vie dans la nature et ce sont des modèles en matière de fidélité ! Ils passent chaque minute de leur temps l’un avec l’autre, même quand madame couve monsieur est à ses côtés, dans le nid. Ils choisissent le nid ensemble, défendent le territoire ensemble, mangent sur les mêmes zones, couvent et élèvent la progéniture à part égale… un modèle en matière de parité !
Ce besoin de vivre en couple est inné et est l’une des plus grandes influences sur leur répertoire comportemental. Et une fois de plus à contexte anormal, comportements anormaux : un perroquet vivant au sein d’une famille d’une part cherchera forcément un partenaire à sa maturité et d’autre part probablement chez les humains car :
– il est EAM (dans la plupart des cas) et donc pour lui qui a été élevé par l’homme il s’est identifié à cette espèce (c’est ce que Konrad Lorenz à nommer « l’empreinte », elle est immuable).
– Avec qui passe-t-il le plus de temps ? la famille… il choisira donc un partenaire au sein même de la famille.
Chez le perroquet, le choix du partenaire se fait à l’émotion. Ce sera soit un coup de foudre, soit un choix affectif. Il ne prête donc pas d’attention à l’identité sexuelle du partenaire, un perroquet mâle peut très bien se choisir un partenaire masculin, c’est l’affectif qui compte !
C’est aussi pour cette raison que ce choix peut en décevoir plus d’un : le perroquet ne choisit pas forcément la personne qui s’occupe le plus de lui.
Ce besoin d’être en couple, peut être à l’origine de comportements gênants pour la vie de famille :
– Agressivité envers les autres lorsque le perroquet est sur ou à proximité de son dit- partenaire
– Défense de territoire
– Régurgitations volontaire…
Tous ces comportements peuvent être canalisés par l’éducation.
Parlons éducation
Les perroquets sont de formidables élèves. Leur place de surdoué du monde animal est tout en leur faveur, je vous rappelle que les perroquets détiennent la seconde place en terme d’intelligence animale (juste derrière les grands singes et avant le dauphin !) c’est l’un des seuls animaux (avec le mainate) à savoir répéter des mots et les placer dans le bon contexte.
Le perroquet Gris du Gabon est réputé pour être un excellent parleur : il peut assimiler environ 800 mots, le record étant détenu par Alex, le perroquet de la chercheuse américaine Irene Pepperberg, qui en connaissant 1 000. Mais ce qui a fait sa renommée c’est surtout qu’il pouvait identifier 50 objets différents et compter les quantités jusqu’à 6. Il savait aussi distinguer aussi 7 couleurs et 5 formes, comprendre des concepts comme « plus gros que… », « plus petit que… », « pareil que… », ou « différent de… », il apprenait aussi « au-dessus » et « en dessous » Alex possédait un vocabulaire courant d’environ 150 mots, mais ce qui était exceptionnel, c’était le fait qu’il comprenait le sens de ce qu’il disait. Quand il était fatigué des expériences, il disait : « I’m gonna go away » (Je vais partir) et si le chercheur montrait alors de l’énervement ou une réaction, Alex essayait de dédramatiser en disant « I’m sorry » (Je suis désolé).
Les chercheurs ont estimés que les perroquets avaient les capacités cognitives d’un enfant de 4-5 ans. Il est donc impératif de solliciter les compétences intellectuelles de votre perroquet pour qu’il soit épanoui !
En plus de l’intelligence, leur plus grand atout est probablement leur caractère inné à la vie sociale : ils vous suivent partout, veulent participer à tout, répètent au moment opportun un mot qu’ils ont entendu, vous surprennent en utilisant une cuillère pour manger… bref, ils prennent réellement part à votre vie de famille à tel point que souvent nous les considérons comme un enfant. Cette étiquette peut avoir un réel sens parfois : on gronde son oiseau comme on gronderait son enfant, on joue avec son perroquet, on communique avec lui, on interagit, on lui apprend les règles et les limites à ne pas franchir…. Bref on éduque son perroquet !
C’est tout à fait volontairement que j’emploie le terme « éduquer » et non « dresser ». Selon le Larousse, éduquer c’est « Former quelqu’un en développant et en épanouissant sa personnalité ». La part d’inné est très faible chez le perroquet, la quasi-totalité de ses comportements sont tirés de son expérience, de son vécu, on peut donc dire que tout réside dans l’éducation.
Et pour réussir avec son perroquet il faut être dans cette relation d’échange et de respect mutuel. Si vous souhaitez obtenir des résultats optez pour :
– des méthodes d’éducation positive
– une bonne communication
– une bonne lecture des comportements de votre perroquet
Une éducation positive c’est quoi ?
Eduquer son perroquet requiert de la patience et de l’implication presque permanente (presque comme pour un enfant). Les méthodes d’éducation les plus efficaces sont les techniques de conditionnement opérant (c’est-à-dire que le comportement est influencé par les conséquences). Vous avez dû entendre parler de renforcement positif c’est-à-dire que l’on récompense le comportement que l’on souhaite obtenir sans punir les autres.
Vous devez être très rigoureux dans votre éducation, enseigner les règles avec fermeté et conserver le même protocole pour tous les membres de la famille sinon comment voulez-vous que Coco s’y retrouve !
Une bonne communication c’est quoi ?
Etymologiquement communication veut dire mettre en commun, partager. Et pour partager, il faut être au moins deux. Il est essentiel de ne pas oublier cette notion et de toujours considérer son perroquet et respecter ses envies à lui aussi (s’il n’a pas envie de câlins à ce moment-là, on propose plus tard).
Une bonne lecture des comportements de votre perroquet c’est quoi ?
Savoir lire son perroquet est une des clefs essentielle de la communication non verbale. Lire son perroquet s’est savoir traduire ces attitudes. Par exemple, un perroquet qui agite frénétiquement ses rectrices est un signe de confort.
J’ai consacré un article à ce sujet « Votre perroquet vous parle, regardez-le » vous pouvez le consulter sur mon site internet. (https://mon-perroquet.fr/votre-perroquet-vous-parle-regardez-le/)
Les perroquets sont de belles créatures intelligentes qui ont accompagné et frustré les humains depuis bien des années. Les perroquets sont incroyables et méritent qu’on les considère avec respect.
Leur comportement naturel est étranger à la plupart des gens, mais il est pourtant la clé si l’on veut développer la relation que la plupart des gens veulent avoir avec leur perroquet.
Alors apprenez son comportement naturel, apprenez aussi à observer et à comprendre votre perroquet, cela vous demandera peut-être un peu d’effort. Cependant, une fois que vous commencez à comprendre votre oiseau à travers son langage corporel, le retour sera énorme, tant pour vous, propriétaire, que pour l’oiseau.
Écoutez ce que vous dit votre perroquet et souciez de ce qu’il dit. Il mérite bien ça !
Conditions d’utilisation / reproduction des textes et illustrations
Copyright © Mon Perroquet et/ou auteurs des textes 2016 à 2026
Tous droits réservés
Découvrir nos formations perroquets
Texte & photos : Amandine Diot
Extrait du livre « Des Jouets pour mon Perroquet », Amandine Diot
Publié en mai 2016
Lorsque je parle d’enrichissement avec des collègues professionnels du monde aviaire ou bien avec des clients, la phrase « je n’ai pas de budget pour cela » revient malheureusement bien trop souvent à mes oreilles… pourtant il suffit d’ouvrir grand ses yeux et de faire bouillonner son imagination pour trouver des solutions.
À l’heure des budgets serrés, il faut prendre le temps de regarder autour de nous ce qui peut être utilisé pour concevoir nos enrichissements. Souvent nos poubelles regorgent d’éléments pouvant faire office d’enrichissement, c’est alors un bon moyen pour réduire nos poubelles. Avant de jeter, demandez-vous si vous ne pouvez pas utiliser votre « déchet » pour divertir Coco. Je pense notamment à tous les contenants, supports, boîtes cartonnées ou papier en tout genre.
L’enrichissement est fait pour briser la routine, il faut donc changer très souvent les jouets et les divertissements de votre ami à plumes. Attention, changer ne veut absolument pas dire jeter, bien au contraire. Nettoyez soigneusement le jouet à l’aide d’une brosse (souvent une vielle brosse à dent fait parfaitement l’affaire) ainsi que de l’eau chaude et du vinaigre blanc. Laissez bien sécher l’objet et rangez le pour quelques temps, Coco sera ravi de le retrouver dans quelques temps.
Soyez inventif ! Un objet ne vous sert plus, pourquoi ne pas l’offrir à Coco pour le divertir ? J’ai eu la chance de recycler beaucoup de jouets abimés ou partiellement cassés ne pouvant plus servir à d’autres enfants et que des familles destinaient à la poubelle.
C’est ainsi, que j’ai donné le goût du foot à nos pélicans, ou développé l’amour de la petite balle jaune chez nos grues (qui ont revu les règles du tennis à leur façon…) ou encore initié des perroquets devenus des assembleurs professionnels de formes colorées … !
Pensez aussi à recycler vos grandes boîtes ou bassines inutilisées en baignoires à plumeaux (selon la taille bien sûr), en bassine de jeux ou encore de coffre à jouets. Le coffre à jouets est une excellente idée, en plus de stocker en un même lieu les divertissements de votre chouchou, vous pouvez aussi lui apprendre à ranger lui-même ses jouets !!! Merveilleux programme non ? !!!
En un mot, l’enrichissement ne doit pas être onéreux, vous pouvez prodiguer à vos perroquets bon nombre d’enrichissements simples et efficaces uniquement en récupérant, réutilisant ou recyclant des objets alors inutiles.
L’enrichissement prend alors une forme de recyclage et quoi de mieux qu’allier bien-être animalier et préservation de l’environnement. Les oiseaux que nous aimons ont pour beaucoup une situation critique dans leur environnement naturel, nous devons donc être attentif à nos dépenses, recycler et réutiliser pour préserver nos ressources et veiller à ne pas dégrader des milieux déjà sensibles.
Soyez observateur et laissez le champ libre à votre imagination et à votre créativité…
La « Coco Box » est une des 30 fiches technique contenues dans « Des Jouets pour mon Perroquet » et vous décryptant des jouets simples à réaliser vous-même.
La Coco Box est un vrai cadeau pour votre perroquet ! Récupérez un carton, pensez à retirer les scotchs pour que votre oiseau ne les ingère pas, fermez le dessous. Pour les perroquets débutant dans l’enrichissement laissez le haut du carton ouvert, pour les psittacidés experts repliez les petits et les grands rabats en les croisant pour rendre l’ouverture plus complexe.
Garnissez ensuite votre carton de journaux, foin, paille… vous pouvez aussi très bien mélanger différents éléments.
Pour les perroquets débutants, vous pouvez faire quelques trous sur les coins et les faces, ce qui les stimulera à grignoter le carton.
Pour varier les plaisirs de Coco, pensez à la version suspendue. Utilisez des chaînettes pour cela et surtout pas de ficelles beaucoup trop dangereuses.
Extrait du livre :
Des Jouets pour mon Perroquet
Amandine Diot
Editions Mon Perroquet
Paru en mai 2016
232 pages illustrées
26€
Isbn : 979-10-96183-00-5
Conditions d’utilisation / reproduction des textes et illustrations
Copyright © Mon Perroquet et/ou auteurs des textes 2016 à 2026
Tous droits réservés
Découvrir nos formations perroquets
Texte & photos : Amandine Diot
Promenons-nous dans les bois …. pour cueillir toutes sortes de bonnes choses à grignoter, de jouets naturels, d’enrichissements variés… (çà fonctionne aussi avec les champs et les chemins !)
Profiter de ce que nous offre Dame Nature est une bonne chose pour nos perroquets. Branches, feuillages, fleurs, fruits, légumes, baies… profitez de toutes ces bonnes choses poussant autour de vous. Coco bénéficie ainsi de produits frais, riches en vitamines et nutriments.
Qui es-tu ?
Assurez-vous d’avoir identifié à 100% la bonne essence. Même s’il existe très peu d’essence mortelle pour nos oiseaux, il est important de savoir que votre récolte ne mettra pas en danger votre oiseau. Munissez-vous d’un bon guide botanique au besoin, et dans le doute ne cueillez pas.
Un bon coin est une zone saine ! Une zone vierge de pesticides, herbicides, insecticides ou tout autre produits terminant par –ide et nocif pour la santé (la nôtre et celle de Coco) !
– Le bord des routes (beurk… des pots d’échappement à quelques centimètres)
– Les alentours de cultures (sauf si vous savez que c’est de l’agriculture biologique)
– Les zones trop basses et simples d’accès (pouvant avoir reçu des urines)
– Les fossés (évacuation des eaux potentiellement souillées)
– Les abords de décharges
– Laisser de côté les plantes porteuses de champignons ou parasites divers
– …
Une bonne cueillette c’est aussi respecter la plante (ne pas prélever plus d’un tiers), ne prendre que ce dont on a besoin (par exemple ne pas déraciner une plante pour prendre juste la fleur).
Ne cassez pas les branches, prenez une scie ou un sécateur.
Rincer sa cueillette avant de la distribuer est toujours un plus. De l’eau claire fait très bien l’affaire. Si vous avez un doute vous pouvez vaporiser un peu de vinaigre de cidre (1 cuillère à café pour 1L), et rincer abondamment ensuite.
Attention de ne pas les laisser tremper trop longtemps, sinon vous risquez de perdre une bonne partie des vitamines hydrosolubles !
Bonne cueillette !
Conditions d’utilisation / reproduction des textes et illustrations
Copyright © Mon Perroquet et/ou auteurs des textes 2016 à 2026
Tous droits réservés
Découvrir nos formations perroquets